Dossier Presse
DOSSIER PRESSE
LA VOIX DU NORD
Jeudi 20 novembre 2008
Rond-point des droits des enfants, carrefour du passé, du présent et surtout de l'avenir.
Dimanche et à quelques jours du 20 novembre, date anniversaire de la signature de la convention internationale des droits de l'enfant, le rond-point déclinant leurs droits a été inauguré. Douze silhouettes, à l'image des habitants des quartiers, forment une ronde autour d'un immense arbre de l'espoir, dressé au coeur du giratoire.
Partis de l'espace sportif Ladoumègue, des centaines d'enfants, suivis des élus, des représentants des associations et des habitants, sont remontés en formant une grande cavalcade jusqu'au rond-point des droits des enfants. « C'est le centre géographique de la ville et c'est aussi le trait d'union sur l'histoire de notre commune, entre ce qui était appelé traditionnellement "Méricourt village" et "Méricourt corons". C'est bien que l'histoire permette aux deux entités de se rejoindre autour de la question des droits des enfants », précisait le maire.
Pour commencer la cérémonie, Laura, Fiona, Caroline et Anaïs, du haut de leur jeunesse, sont intervenues sur des questions d'environnement, sur le droit à la santé, au bonheur, à la paix... Bernard Baude a ensuite souhaité la bienvenue aux Méricourtois et aux enfants de la région parisienne accueillis par l'association Enjeu avant d'inaugurer officiellement le rond-point, alors que des dizaines de pigeons prenaient leur envol pendant que l'imposant chêne métallique libérait des centaines de ballons multicolores vers le ciel méricourtois.
Au coeur de ce carrefour qui rappelle les racines de la commune, trois espaces rendent hommage aux trois grandes corporations de travailleurs de la mine, du chemin de fer et de l'agriculture, entourés de totems déclinant sur les droits, l'avenir de la planète, la paix, le bonheur... « Maintenant il y a douze silhouettes, préparées et travaillées avec l'ensemble des associations, des habitants des quartiers et Alexis Ferrier, artiste dessinateur et sculpteur. Et puis deux entreprises méricourtoises (Vasseur-Rovis et JML Communication) se sont investies dans la réalisation de ce projet », ajoutait Bernard Baude. Un projet financé en partie par la politique de la ville (conseil régional) et qui date de plus d'un an.
Village des droits
Pour terminer, le maire a remercié tous les participants, les animateurs de la ville et l'ensemble des bénévoles de l'association Enjeu et a adressé « un coup de chapeau à la jeunesse, capable de faire des choses formidables. On ne construit pas une société en excluant notre jeunesse. Nous devons penser à l'avenir et aux jeunes de demain. La question des droits des enfants passe aussi par la question de la justice sociale . » Aujourd'hui et demain, le village des droits des enfants fera escale à Méricourt.
De façon ludique et pédagogique, les enfants avec les écoles pourront, autour de jeux, évoquer leurs interrogations sur le devenir de la planète et de la société et mettre en exigence les droits des enfants pour une société plus juste
3 questions à Alexis Ferrier...
Né d'un papa dessinateur, d'une mère peintre, Alexis Ferrier est tombé dans la marmite tout petit. Auteur, illustrateur pour la jeunesse, l'inspiration ne lui vient pas seulement d'un déclic de l'esprit mais de voyages et de rencontres.
- Quelle mission vous a confié la ville de Méricourt pour ce rond-point ?
« Cela fait une douzaine d'années que je travaille avec Méricourt sur l'enfance. Durant tout ce temps, nous avons enchaîné des travaux sur le bien être des enfants avec des sujets importants comme l'alcoolisme, l'alimentation... Des ouvrages ont été édités tels Raoul Lebuveuxou Mademoiselle Boucachuc. Cette fois, nous avons réalisé une sculpture sur les droits des enfants avec des silhouettes qui représentent le présent donc les habitants d'aujourd'hui. Au centre, un arbre symbolise les racines des Méricourtois en rappelant, près du terril, l'activité charbonnière, mais aussi le passé ferroviaire et l'agriculture. Cet arbre puise ses racines dans le passé et les branches s'élèvent vers l'avenir.
» - Comment avez-vous procédé ?
« Tout cela est le fruit de multiples rencontres avec les gens. J'ai rencontré un public d'adultes et d'enfants au travers des diverses associations de la commune. Des enfants, des jeunes, des seniors, des enfants et leurs parents ont pris la pose. Parmi des centaines de photos, un choix a été fait avec les habitants pour déterminer les silhouettes. L'idée de l'arbre a aussi été un choix commun entre les habitants, les élus et moi-même. »
- Que retirez-vous de cette expérience et de ces rencontres sur ce projet ?
« Tout d'abord, une grande et importante qualité d'écoute avec des avis positifs et constructifs de part et d'autre dans un véritable esprit d'échange. Il s'est créé une interactivité entre plusieurs partenaires mais aussi les entreprises. Ces partenaires techniques n'étaient pas de simples prestataires. Je ne parlais pas à des industriels, mais à des personnes impliquées dans le projet. Je n'étais plus tout seul dans mon coin. Ce fut une belle expérience basée sur l'échange. »